Une BD sur Morrison !

 

Paru en mai 2007 : The end - Jim Morrison, éditions Casterman.

 

Comme Jim le confiait à Ray sur une plage de Venice : « Je me vois comme une étoile filante. Je vais… Boom ! Monter en flèche au plus haut des cieux et exploser. Tout le monde fera Ah Ah …

Regardez !!! Et tout sera terminé, je serai parti ».

Le schéma narratif est quasi-identique à chaque opus de la collection Rebelles, dirigée par Jean-François et Maryse Charles. Tout commence par la scène finale : au crépuscule de sa vie, le personnage se remémore un destin inouï et néanmoins tragique, en accéléré, développant son histoire à grands coups de flashbacks successifs. Ici, c’est Romain Renard qui orchestre la biographie. L’artiste emprunte un style graphique réaliste très appliqué, en couleurs directes, sur des tons sombres et idéalement sobres. Sous son coup de crayon, le visage de Morrison reste à la fois angélique et énigmatique, comme il se devait de l’être. En revanche, le comparatif avec le film est inévitable … Là où Val Kilmer interprétait à la perfection la débauche sans fond dans laquelle se noya Jim Morrison, Renard reste relativement pudique, presque distant. L’album permet néanmoins d’illustrer la fameuse morale-métaphore du papillon de nuit : à trop s’approcher de la lumière, on s’y brûle les ailes.

Graphiquement, le résultat est correct . Les expressions faciales sont parfois figées, l'ensemble trop statique, mais le travail important réalisé sur les couleurs et les ambiances payent.

Un album convenable, donc, malgré le manque d'ambition inhérent au format. Une réalisation qui donne envie de revisiter les Doors, et c'est déjà beaucoup.

 

Forcément, il s'agit là plus d'un petit article sur la vie de Morrison plus que d'une épaisse biographie. La collection Rebelles, c'est de la BD franco-belge tout ce qu'il y a de plus classique : 46 pages couleurs. Difficile de décoller de l'exposition didactique dans ce cadre.

Frédéric Bertocchini

Autant dire que traiter de la vie de Morrison, par le biais de la BD, relève du défi. Les fans attendent nécessairement au tournant l’imprudent tenté par l'aventure.

Le scénariste ajaccien, Frédéric Bertocchini, vient de signer un somptueux roman graphique sur Morrison. Audacieux, sans doute, mais surtout très réussi. Sa collaboration avec le dessinateur Jef a clairement remporté les suffrages du milieu exigeant de la BD. Au point de figurer dans la sélection Fnac du festival d'Angoulême 2011. Une fierté pour l'auteur qui démontre au détour de ces 120 pages qu'il sait parfaitement s'échapper des sujets nustrale.

On retrouve un traitement « à l'américaine » qui sied parfaitement à l'univers de Morrison. Sombre, on l’aura compris. Rock, bien sûr. Mais aussi très intime.


« Comme je l'avais fait pour Pascal Paoli, j'ai pris le parti d'utiliser la première personne du singulier. II se noue ainsi une proximité avec le personnage », indique Frédéric, qui a mis à profit sa formation d'historien pour réunir une abondante documentation afin de coller au plus près de la vie du grand Jim. « II y a bien sûr des passages obligés, mais je me suis aussi efforcé de mettre en relief des moments plus méconnus de son existence.»

Réaliste, ce graphic-novel ne donne pas dans la complaisance et restitue la folie, tour à tour géniale et autodestructrice, du Roi Lézard. La transe de celui qui se voyait chaman, aussi, par un beau traitement symbolique de quelques épisodes. Bref, à découvrir de toute urgence en attendant les prochains albums, dans un registre relatif à la Corse, avec ses compères dessinateurs Rückstühl ou Federzoni, mais aussi dans une adaptation de « Horla ».   (Extrait du journal « Corse Matin », du 7 janvier 2011)

Jim Morrison, ailleurs

Paru le 3 juin 2011. Scénario de Sam Bernett ; dessins de Jean Marie Gessat, fidèle à son génie polymorphe.

Sam Bernett : « J'ai eu la chance de le rencontrer plusieurs fois au Rock'n'roll Circus. Une discothèque de Saint-Germain des Prés que j'avais créé et que j'animais. Jim appréciait particulièrement cet endroit où toute la faune musicienne internationale de l'époque aimait à se retrouver. Nous bavardions souvent ensemble au cours de ces soirées lorsque son état le permettait. Jim Morrison buvait énormément et se défonçait sans limite. De sorte que certaines conversations étaient surréalistes comme d'autres étaient brillantes. Je vous propose donc, en lisant cette bande dessinée de retrouver le florilège incomplet de quelques unes de nos conversations.

J'ai souhaité en écrivant cette histoire vous transmettre mon émotion. Jim se confiait avec beaucoup de pudeur et de sincérité. Il me parlait de son écriture, de son œuvre, de ses mots qui remplissaient des cahiers d'écolier. Souvent Jim était difficile à comprendre mais les mots étaient toujours justes. Jim Morrison était une personnalité complexe, splendide et insondable. Il luttait en permanence contre de nombreux démons intimes. »

 

« He’s hot, he’s sexy and he’s dead » : Voilà comment la presse américaine a annoncé la mort de Jim Morrison. « Sam Bernett et Jean Marie Gessat reviennent sur une époque de leur vie, en 1971, où un géant de plus de 100 kg, barbu, chevelu, un peu clodo et passablement taciturne, émerveillait. Ça se passait en face à face, entre deux verres, au Rock’n’Roll Circus, (une boite de Saint Germain des Près).
Jim Morrison était là où on ne l’attend pas. Dans un style graphique pas très cathodique … Phylactèrement votre. »
(www.roymodus.com).

The Doors en Bandes dessinées

Cela fait 40 ans que Jim Morrison, leader du groupe The Doors, était retrouvé décédé, dans la nuit du 2 au 3 juillet 1971.

 

Pour célébrer ce triste anniversaire de la disparition de Jim Morrison et rendre hommage à ce mythique groupe de rock, les éditions Fetjaine ont publié, le 15 septembre 2011, un album de bandes dessinées retraçant le parcours des Doors et de leur charismatique leader.

 

Sobrement intitulé The Doors, cet ouvrage reviens en 17 épisodes sur les six années d’existence du groupe et les six albums qu’ils ont réalisés du vivant de Jim Morrison. Bref, l’histoire d’un groupe qui a vendu plus de 100 millions d’albums dans le monde.

Sobrement intitulé The Doors, cet ouvrage reviens en 17 épisodes sur les six années d’existence du groupe et les six albums qu’ils ont réalisés du vivant de Jim Morrison. Bref, l’histoire d’un groupe qui a vendu plus de 100 millions d’albums dans le monde.

 

Les illustrations sont le fait d’un superbe collectif de 20 dessinateurs dont : Gaët’s, Pierre Braillon, Gil, Laurence Clément, Thomas Balard, Marion Duclos, Francesco Guerrini, etc. Une collection  dirigée, de mains de maître, par Olivier Petit.

 

 

 

 

Un livre à découvrir …

A suivre :

Le Club des 27

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